dimanche 11 juin 2017

"La mise en récit est-elle un mode universel de la compréhension de soi sur la base de laquelle se déploient des formes multiples de narrations ordinaires ? Qui à leur tour seraient reprises et réfléchies dans des "narratologies" savantes (sociologie, histoire, anthropologie…), contribuant à forger tant les identités narratives individuelles que collectives ?" ( Johann Michel )
Car, selon Ricoeur, « nous n’avons aucune idée de ce que serait une culture où l’on ne saurait plus ce que signifie raconter » ...

Ricœur plaide vigoureusement pour une conception du langage qui rende justice à sa visée référentielle. L'analyse des énoncés métaphoriques montre que c'est le langage le moins directement référentiel qui dit le mieux le secret des choses. La métaphore vive rend possible un « voir-comme » qui trouve son prolongement ontologique dans « l'être-comme » qui nous permet d'envisager le monde comme un monde habitable. L'analyse de la fonction narrative franchit un pas supplémentaire dans l'exploration de cette créativité du langage. Les intrigues narratives donnent un sens humain au temps, en accomplissant une synthèse de l'hétérogène. Bien que La Métaphore vive (1975) et Temps et récit I-III (1980-1983) soient des ouvrages jumelés, l'analyse de la fonction narrative marque des avancées théoriques importantes. La mise en intrigue narrative des récits de fiction, aussi bien qu'historiques, implique trois opérations conjointes : la préfiguration, la configuration et la refiguration. C'est la troisième opération qui exprime le mieux la visée référentielle et la portée ontologique des récits.

Autant l'adage « le symbole donne à penser » domine la première herméneutique, autant la devise « expliquer plus, c'est comprendre mieux » joue un rôle central dans l'herméneutique du texte. Elle présuppose une dialectique de l'explication et de la compréhension qui non seulement ouvre l'herméneutique aux sciences du texte, mais fraie aussi la voie à une philosophie de l'action dans laquelle l'analyse de l'agir humain occupe une position médiane entre le texte et l'histoire.

vendredi 2 juin 2017

Voici. sur "la fin et les moyens"...
Dans l'espace et le temps actuel, contre le cynisme de la classe dominante, quelques réponses sont admises :
- le blâme ( rép des sociaux-démocrates de tous bords ) ;
- les grèves et manifs ( une partie des mêmes, les syndicats, le TEC,... ) ;
- la haine ( rép spontanée des "humiliés et offensés" ) ...
Beaucoup d'anticapitalistes et antinationalistes ignorent - ou feignent d'ignorer - une autre voie : la lutte "armée" et/ou l'action directe.
Rappelons qu'en Irlande du Nord, la lutte sociopolitique fut menée selon une double stratégie :
1) la négociation sans concession ( le " Sinn Fein",...);
2) la lutte armée et l'action directe ( IRA, IRA Provisoire,...).
Selon moi ( et d'autres sans doute ! ), nous ne pouvons plus ignorer, dans l'espace et le temps actuel , cette double statégie.
Le débat - urgent , avant une nouvelle " Bande à Bonnot" ! - est ouvert, qu'on le veuille ou non.
MauMiZu.