jeudi 7 juillet 2016

A vous...

A vous, l'assistante sociale qui avez coupé les vivres à une famille entière
A une "famille monoparentale" dont tous les politiques disent, la bouche en coeur, que le soutien à leur apporter est une priorité
A une mère qui a la charge de deux enfants - la plupart des "familles monoparentales" étant d'ailleurs en réalité des femmes seules avec enfants
A vous qui l'avez exclue, elle et ses enfants, de tout revenu parce que vous avez estimé que ses recherches d'emploi étaient insuffisantes (il y aurait beaucoup à dire à ce sujet mais ce serait trop long)
A vous qui avez rédigé un rapport "social" qui n'est en fait qu'un concentré de jugements de valeur et le résultat d'une totale adhésion à l'idéologie de l'Etat social actif (en résumé chacun est responsable individuellement de sa situation et en particulier du chômage)
A vous qui, après l'avoir exclue de tout revenu, avez encore proposé un refus de revenu d'intégration sociale lorsque, grâce à l'accompagnement de deux associations, elle a introduit une nouvelle demande de RIS (mais cette fois le Conseil du CPAS ne vous a pas suivie ! sans quoi cette personne serait sans revenu depuis plus d'un an)
A vous dont la lecture du rapport "social" que vous avez rédigé a été lu en public par l'avocat de "votre" CPAS lors de l'audience du Tribunal du Travail, et dont l'effet sur la mère de famille concernée a été une humiliation dont vous ne vous ne pouvez sans doute pas soupçonner l'ampleur
A vous que j'ai failli tutoyer par mépris mais qu'à présent je serais incapable de le faire tant je n'ai pas de mépris mais plutôt de la pitié (ok ce n'est peut-être pas mieux, mais il ne faut quand même pas trop m'en demander)
A vous à qui le Tribunal du travail vient de donner raison et que ce fait va sans doute vous conforter dans votre point de vue et vous conforter face à votre institution
A vous, figurez-vous que je ne sais pas trop quoi vous dire...

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